mercredi 7 juin 2017

tete

Ce soir je n'appuierai pas sur le petit bouton magicien de la télévision, je fuirai toutes ces hécatombes devenues si ordinaires à force de banalisation.
Mes fenêtres seront grandes ouvertes sur l'obscurité naissante, j'admirerai ce ciel rosé de carte postale touristique. Je respirerai à plein poumons les ombres gigantesques qui se dilatent monstrueuses sur le mur ocre jaune. Je deviendrai leur complice, je les apprivoiserai si ambiguës soient elles entre la crainte et le désir.
J'allumerai ma petite lumière bleue qui repoussera loin de moi des prémices d'angoisse : ma pénombre.
Je fermerai les yeux sur les cicatrices d'enfant et, dans mes bras tendrement, je bercerai les couleurs de mes plus doux souvenirs.

FB

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