mercredi 7 juin 2017

Sans l’ombre de mon parasol

Cet été là, j’étais heureux car j’avais pu m’échapper pour quelques jours de Paris. En effet, je m’étais octroyé de courtes vacances sur la côte d’Opale, et d’avance, je savourais mon retour à la rédaction de mon journal « Beau comme un Dieu. » (Ma modestie légendaire quoi !) Pendant le trajet en train « first class of course », je projetais mes séances de bronzage sur la plage…Abandonné, Coquillages et crustacés…Heu, pardon, je m’égare. Enfin, cela allait être « magnifique chérie ! »

Ainsi, dès le premier jour, je m’installai bien proche du rivage et mon parasol bien positionné, protégeant ma tête mais laissant le corps bien exposé et offert à ce délicieux soleil. Le bruit des vagues mouvantes me berçait agréablement le cerveau. Enfin, j’y étais. Redevenir un bel homme, une créature Zen, me mis-je à fantasmer de moi-même (importante quoi le Kem. Hey, la modestie ? Elle est où là ?) Mais, bon, quoi, le plus important pour moi : garder le teint naturel de mon visage. Bronzer, oui, pas touche « at the face ». Car, pour tout vous dire, mon naturel à moi, c’est : fond de teint, rimmel, et ombre à paupières. Ben oui, quoi, dans le Milieu, on m’appelle « la Di va ». Eh oui, que voulez-vous, les apparences dans le monde du Showbiz qui est le mien (la mode, en ce qui me concerne) c’est capital dans la Capitale !

Et soudain ! Le drame, l’enfer, l’horreur, la Totale pour moi quoi ! Je vous explique : le soleil était au zénith, un soleil de plomb, plombant, laissant plombé, écrasé. Et voilà qu’une mini tornade d’une effroyable puissance traverse la plage, telle une toupie folle. Eh oh ! Eh, ah, Hop la ! Voilà mon parasol qui, tel un naufragé, décolle, s’envole, part en vrille en tourbillonnant, comme bien d’autres d’ailleurs, l’Apocalypse quoi.

Mais le pire était à venir, et c’était évidemment pour moi ! La tornade fut rapide, ok ! Pas de blessé, ok ! Mais Moi ! J’étais là, scotché, plombé, seul en plein soleil, pas une ombre pour protéger « My face », mon teint. La chaleur et son copain soleil commencèrent à faire fondre mon maquillage, qui se mit à couler, à suinter, dégouliner ; j’en avais les yeux qui se mirent à pleurer. Portant les mains sur mon visage, il était devenu gras et pire, impalpable !

Ces vacances durèrent trois jours, car les deux suivant cette horreur, je les ai passés à la piscine couverte, nageant comme un fou pour oublier le bronzage et au final, perdre 15kg de brioche et 17 de poignée d’amour. Et voilà le travail.

Je repartis « folle de rage » de ces vacances écourtées, saccagées par une saloperie de tornade blanche.

Et je fus de retour, toute blanche à Paris.


Benoit Godart.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire