lundi 27 février 2017

Poèmes

D'ombre et de lumière
 
D'ombre et de lumière, le monde est tissé,
D'ombre et de lumière aussi l'homme est fait.
Pourquoi laissons-nous l'ombre grandir,
Pourquoi ne défendons-nous pas cette flamme,
Cette espérance folle qui palpite en nos cœurs ?
 
Où sont passés les chevaliers,
Ceux qui brûlaient pour leur idéal,
Dans ce monde insensé
Que sont devenus les fous d'amour ?
 
Aujourd'hui les loups sont partout,
Ils ont oublié l'amour et envahi nos villes,
Ils ont cerné nos enfants et nos maisons,
Dans les bois ténébreux,
Le petit Chaperon rouge n'ose plus s'aventurer.
 
Pourtant dans ce monde aseptisé,
Nous sommes si bien gardés !
C'est sûr, il ne peut plus rien nous arriver !
Alors allons-nous baisser les bras et capituler,
Allons-nous par peur faire le deuil de notre futur ?
 
Non, car, n'en doutez-pas,
Les chevaliers sont de retour.
Entre l'ombre et la lumière,
Ils ont choisi la lumière,
Entre prendre et donner,
Ils ont choisi de tout donner,
Dans leur cœur il y a tant d'amour
Que l'ombre n'y survivra pas.
 
Alors l'agneau naîtra au cœur de la tourmente
Et le soleil illuminera la nuit obscure.
Parce que dans nos cœurs il reste une rose
Que nul ne peut flétrir,
Demain nous serons libres,
Demain le monde sera plus beau,
Alors enfin finira le temps des loups
Et viendra le temps de la colombe.
 
Josiane Nys
Septembre 2004


Crépuscule
 
Lorsque palissent les couleurs des blés sur la plaine,
Lorsqu'au sol s'allonge l'ombre des grands chênes
Et que s'accrochent aux branches noircies
Les premiers lambeaux de la nuit,
 
Lorsque désertant le zénith l'astre du jour
En une dernière révérence vers l'horizon s'incline
Et que s'avancent en catimini les ténèbres assassines,
Lorsqu'effaçant d'un geste invisible la beauté des fleurs
Les ombres furtives inscrivent sur la Terre le deuil de l'ancien jour,
 
Voyez pourtant comme le ciel flamboie !
Voyez comment le Soleil dans un ultime combat
Libère son or et son pourpre pour éblouir nos cœurs
Avant que la nuit sournoise n'étende alentour son dais de velours !
 
Et si vous le pensez vaincu,
Des hauteurs célestes à jamais disparu,
Lorsque la Lune de sa blafarde clarté vient le détrôner,
Baliverne !
 
Voyez comment à l'aurore toujours il revient en vainqueur,
Portant comme une oriflamme
Ses couleurs par milliers !
 
Voyez la nuit devant sa lumière souveraine
S'enfuir en silence et baisser les armes !
Et si survivent encore au sol quelques ombres efflanquées
Ce ne sont que témoignages discrets de sa splendeur retrouvée.
 
Josiane Nys
Février 2017

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